mercredi 26 juin 2013

Palais Bourbeux











Décidément, le culot du monde politique, n’a d’égal que la passivité, la nonchalance de ce que l’on appelle encore les « citoyens. » En effet, voilà que l’on apprend que cet après-midi même, Dominique Strauss-Kahn va se rendre au Sénat, pour nous parler d’évasion fiscale, et Jérôme Cahuzac sera en même temps au Palais-Bourbon, interrogé par une commission d’enquête parlementaire.

Tout d’abord, notre superstar du FMI, fauché en plein vol, sur l’autel de l’infidélité chronique, vient gratifier les sénateurs, de son expertise dont on a vu les effets par ailleurs dans de plus en plus de pays. Toujours cette même aura dont on enveloppe les « experts », mais qui n’ont souvent d’experts que le nom, qui donnent leur avis sur tout et n’importe quoi. L’encre des articles de presse et de procès-verbaux sur ces innombrables affaires dans lesquelles Dominique Strauss-Kahn est inculpé, est à peine sèche, que celui-ci revient derechef au Sénat, palais prestigieux de la République, avec tous les honneurs dus à son rang. Décidément, les hommes politiques n’ont plus de limites. En même temps, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin. Pas d’opposition de la part des « citoyens » en vue, ni à bâbord, ni à tribord, ni à l’horizon, nulle part. Dominique Strauss-Kahn au Sénat, venant parler d’évasion fiscale ou d’économie, c’est comme si Roman Polanski venait parler des flirts au collège, ou comme si Jean-Luc Lahaye venir faire une conférence sur « Le blé en herbe », et nous parler de l’amour platonique régnant entre Vinca et Philippe.

Concernant maintenant Jérôme Cahuzac, autre malheureuse victime de la méchante morale et du populisme, enfin paraît-il. Le voici, donc Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire. Loin de moi de vouloir tomber dans le « Tous pourris » n’est-ce pas, mais pourrait-on connaître l’intégralité des membres qui compose cette commission ? Sommes-nous sûrs que ces honorables notables, élus du peuple, sont habilités à interroger Jérôme Cahuzac sur ses méfaits? Permettez-moi d’en douter terriblement. Cela n’engage que moi, mais Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire, c’est comme si Bernard Madoff était jugé par Alberto Spagliari, Jacques Mesrine, Charles Pasqua et Patrick Balkani réunis. Le linge sale, ca se lave en famille c’est bien connu.

Georges Clémenceau disait que pour enterrer une affaire, on créait une commission d’enquête parlementaire. Assurément, la ripoublique a de beaux jours devant elle. A moins que ce que l’on appelle les citoyens, désertent les soldes naissantes, mais je n’y crois guère…



                                                                                                                                       Anis Al Fayda

lundi 17 juin 2013

Les Huns à Paris





À l’heure où les tensions communautaires s’exacerbent grandement en France, il serait judicieux de revenir sur les évènements qui se sont déroulés à Paris, au Trocadéro le lundi 13 mai dernier.


Mettons fin d’emblée à la langue de bois. Les casseurs qui se sont livrés à des actes de sauvagerie n’étaient ni estoniens, ni biélorusses, ni uruguayens, ni nord-coréens, et encore moins aborigènes, mais hélas arabes ou noirs pour la plupart. Il se trouve hélas parmi les Français d’origine maghrébine ou africaine, une certaine tendance à excuser quelque peu le comportement de leurs « frères » ou de leurs « cousins ». Or disons-le clairement, nous n’avons pas à être solidaires des voyous.
Quant au drapeau algérien systématiquement brandi lors de ce genre de « manifestation festive », autrefois symbole de lutte pour l’indépendance, il est hélas devenu un drapeau de vantards, de grandes gueules, entre les mains de ces joyeux lurons.

Tout d’abord ces jeunes qui sont venus pour certains certes, venus fêter la victoire du Paris Saint-Germain en championnat de France en nombre, il est dommage qu’ils ne se mobilisent pas plus massivement pour des causes plus nobles, comme pour la défense du mariage, de la famille, contre le « mariage pour tous » de la gauche. Pour tordre le cou à une idée reçue, la majorité des français voient les musulmans comme très religieux, rigoristes, or l’on voit que de plus en plus, voire une certaine majorité d’entre eux ne sont que des consommateurs, qui se sont laissés séduire par les sirènes du consumérisme, surtout si il est accommodé à la sauce  « islamique », wahhabite de plus en plus, qatarie entre autres. Tiens, ces mêmes qataris propriétaires du Paris Saint-Germain. Étonnant pas vrai ? On peut donc affirmer que les musulmans tendent à avoir une pratique religieuse, une foi de plus en plus en conformité avec l’esprit « moderne », un simple vernis culturel et cultuel, sans spiritualité, ni profondeur historique.

En outre, ce n’est pas parce qu’on est arabe ou noir qu’on doit adhérer à la culture de l’excuse, que l’on doit s’extasier devant les tags qui ornent délicatement les rames de métros et de rer, et encore moins devant les douces mélopées de rap débile. Il faut refuser l’aliénation à la sous-culture mercantile anglo-saxonne.

On est en droit de se demander face à l’attitude répressive des policiers face aux manifestants contre le « mariage gay », contrastant avec l’attitude assez passive face aux voyous, si ce ne serait pas un hasard, que pouvoirs publics laissent pourrir la situation, augmentant l’hostilité envers les musulmans, et assimilant un peu plus chaque jour les français musulmans à des voyous ou à des terroristes en herbe. On voit bien que l’immigration massive n’est une chance ni pour les pays d’accueil et encore moins pour les pays d’origine, puisqu’elle produit des êtres déracinés, névrosés, frustrés, sans repères souvent. Même si d’autres trouvent parfaitement leur place dans la société. On n’a donc pas à se sentir solidaires de voyous, ni de sans-papiers ca veut dire que nous-mêmes ne nous considérons pas pleinement citoyens, que l’on a une attitude de soumis.
 On reprochera à des européens leur « racisme » si ils se montraient solidaires d’autres européens ayant commis un acte répréhensible envers des étrangers, c’est la même chose mais inversée ici.
Démarquons-nous donc des voyous pour de bon. Traçons une ligne rouge entre la « majorité silencieuse musulmane » ; non pas pour quémander le respect de la part des autres français mais pour se respecter soi-même ; et ces énergumènes. Ces gens-là ne sont pas mus par la pensée d’Ibn Khaldûn, ni par l’ingéniosité d’Abbas Ibn Firnas, et encore moins par l’honneur de Saladin. Ils ont pour modèle Booba, Jamel   Debbouze, Benzema et bien d’autres joyeux drilles qui font briller l’honneur des musulmans au plus haut point comme chacun sait. A nous de séparer le bon grain de l’ivraie.



 Là où Attila passait l’herbe ne repoussait plus, là où ces sauvages passent, les cabines téléphoniques et les abribus ne repoussent pas non plus.


Anis Al Fayda
                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

dimanche 16 juin 2013

Méchants fachos






Nous vivons une époque très troublée assurément. On peut penser que tout est mis en œuvre par des forces qui nous dépassent, dans le seul but de nous pousser au choc des civilisations. La France, vit dans l’ère des tensions ethniques de plus en plus exacerbées, tout cela arrangeant grandement les élites mondialisées, qui peuvent dormir sur les deux oreilles, car l’espoir pour nous et le danger pour elle de voir les communautés se souder est de moins en moins visible à l’horizon. Le danger pour nous et le salut pour ces élites de voir les luttes se faire de manière horizontale, se fait de plus en plus sentir.


Les deux récentes agressions de deux femmes voilées nous permettent de dresser ce constat, mais aussi d’analyser le piège dans lequel tout le monde tombe. En effet, une femme a été agressée par deux individus le 20 mai dernier à Argenteuil, une autre aussi a été victime d’une violent agression alors qu’elle était enceinte. La presse relata ces deux agressions en faisant usage du conditionnel. Ces deux femmes ayant sans doute le tort de ne pas porter de kippa. Comme quoi il faut toujours avoir sur soi une kippa, et la sortir en cas de danger cela peut être très utile.
Cela fait désormais une dizaine d’années, depuis la date fatidique du 11 septembre 2001 qui a vu l’entrée dans une ère pourrie, une atmosphère détestable se concrétisant par une hausse des agressions contre des musulmans. Lorsque ces agressions touchent une certaine communauté et qu’il s’avère que ces dernières sont fausses, la machine médiatique s’emballe, mais lorsque il s’agit de musulmans, là passez muscade, silence radio dans les médias. L’agresseur peut en effet évoquer la défense de la République contre le danger islamiste.
Cependant, en ces temps très troublées, où tout est difficile à déceler et à cerner, il convient d’être très prudent. L’on nous dit en effet, que les agresseurs auraient le look de skinheads. Cependant cela ne signifie pas que ces agresseurs soient eux-mêmes skinheads. Deux catégories de personnes sont diabolisées en France, les français de souche, nationalistes, bref les « blancs » et les musulmans. Les musulmans qui savent ce que c’est que de voir des affaires médiatiques gonflées à outrance ; façon grenouille de La Fontaine ; devraient se méfier, et éviter de montrer du doigt les « méchants skinheads », juste après la mort de Clément Méric, militant antifa blanc comme neige puisque antifa mort le 6 juin dernier. Mais hélas, lors du rassemblement organisé devant la mairie d’Argenteuil, pour demander légitimement au maire des explications devant le peu de cas que les autorités font face aux agressions répétées que subissent les musulmans, en particulier les femmes voilées dans un silence total, certains responsables s’empressèrent de montrer du doigt le « danger fasciste d’extrême-droite » qui a déjà sévit en envoyant dans les limbes Clément Méric.
Concernant ce militant antifa, la mort d’un jeune homme de 19 ans est en soi tragique. Mais plus l’enquête avance, plus il s’avère que ce sont ces mêmes antifas qui ont cherché à en découdre avec les « militants fachos. » De plus, ce Clément Méric, militant pour le « mariage pour tous », provocateur lors de manifestations pour la défense de la famille, n’hésitait guère à harceler ces manifestants pacifistes et à se réfugier derrière la police. Donc non, on ne voit pas le lien qui pourrait être fait entre la défense de victimes musulmanes d’agressions et le défunt Clément Méric.
Pour ce qui est des récentes agressions des femmes musulmanes à Argenteuil, qui nous dit que des antifas ne seraient pas à l’origine de ces méfaits, pour mettre cela sur le dos des « méchant fachos » ? Balivernes diront certains, délires conspirationnistes diront d’autres. Grand bien vous fasse, mais personne ne peut affirmer avec certitude qui a commis cela. De même que l’on a trop souvent vu ces dernières années, de fausses agressions « islamistes » avec pour seuls indices, des poils de barbe « islamistes » tombés ici et là par terre, conduisant tout droit à la mosquée souterraine, refuge du méchant islamiste, comme les petits cailloux du petit poucet, comme les miettes de pain de Hansel et Gretel. Il faut donc bien se garder d’aller vite en besogne quant à ceux qui auraient commis ces agressions ignobles.
Une autre grande perdante dans ces affaires, pourrait être Marine le Pen, elle qui s’est donné tant de mal dans son entreprise de « dédiabolisation », dans ce lifting médiatique et sémantique, la voilà dans de beau draps, sa stratégie risque d’en pâtir. Elle doit à l’heure qu’il est ressentir combien il est inconfortable de se voir reprochée une proximité qu’elle n’a pas forcément avec un certain milieu, elle qui s’était engouffré dans la brèche médiatique de l’affaire Merah, franchement de boudons pas notre plaisir.



En tout cas, dans ce genre d’affaires, il est toujours très dur de garder son sang-froid, et de savoir faire preuve de discernement de  savoir démêler le vrai du faux. Avec tout cela, Dieu seul sait comment tout cela va finir. Mal pour ma part je pense, j’espère vraiment me tromper.



Anis Al Fayda

Mythes et réalités de la solidarité musulmane




Une « Oumma islamiyya » du Maroc à l’Indonésie, unie et sans divisions. Ah quel beau vœu pieux, quel souhait magnifique.
En effet, quiconque observe la géographie mondiale attentivement, pourrait se dire que la Oumma islamiyya en général et la nation arabe en particulier occupent une place de choix. Bordée par l’Océan indien, la mer rouge, la mer méditerranée, l’Océan Atlantique, beaucoup de régions fertiles contrairement à l’image d’Épinal qui consiste à réduire toute terre arabe à un désert inhospitalier et hostile, jalonné ici et là par quelques caravanes, symbole d’une époque figée, sans oublier les ressources pétrolières. Pourtant avec le recul et l’observation, on constate que de tous les grands ensembles culturels, politiques, et religieux, le seul qui n’arrive pas à tirer son épingle du jeu, en dépit de son fort potentiel, est la nation arabe. On peut le constater sur deux échelles distinctes : à l’échelle de la France, avec la question des français d’origine maghrébine, et à l’échelle de la géopolitique mondiale.
I En France
Beaucoup fantasment sur cette solidarité disais-je donc, la réalité est tout autre. Par exemple en France, si la solidarité maghrébine en particulier, ou musulmane en général ; car les musulmans en France sont d’abord assimilés aux maghrébins ; consiste à se mettre à plusieurs pour taper un « gaouri » dans la cour du lycée, ou dans la rue, il n’y a vraiment pas de quoi s’extasier. C’est tout juste bon à faire naître du ressentiment chez des français qui à priori durant l’enfance ou à l’adolescence n’ont pas de préjugés particulièrement prononcés envers les arabes.
Un des principaux problèmes, est l’absence de porte-voix authentiques, ou alors même chez ceux qui ont pu émergé quel que soit le domaine où ils se sont illustrés, c’est qu’ils ne sont bons qu’à conforter les clichés, les cases dans lesquelles on les as cantonné. Ainsi bon nombre de célébrités dites musulmanes ; ou ne se revendiquant pas comme telle non plus ; que ce soit dans le sport, la chanson ou le cinéma s’illustrent par une veulerie incroyable. Ils ou elles ne savent faire que le noir de service, le beur ou la beurette de service, ne font rire que sur leurs parents maîtrisant mal le français ; comme si ces derniers le maîtrisaient ; chantent toujours les louanges d’un pays d’origine souvent méconnu ou fantasmé. Le septième art n’est pas en reste. En effet, on ne compte plus le nombre de films de « Pierre et Djamila » à « Le noir te va si bien » en passant par « Rai » ou «Incha’allah dimanche », qui montrent des familles vivant exclusivement en banlieue, avec des fils paumés, se tournant après moult joints fumés, vers la religion de manière fanatique, venant à la rescousse de leurs pères pour cantonner leurs sœurs aux tâches ménagères.
Un autre problème, et le manque chronique d’autonomie des français musulmans sur le plan économique. Le chômage touche beaucoup les jeunes, en France, et plus ceux d’origine immigrée, il ne faut pas le nier, mais les français musulmans sont toujours dans la position de quémander du travail, et essaient rarement d’entreprendre. Ou alors, cet esprit entrepreneurial se limite à l’ouverture de restaurants kebabs, ou de fast-food halals.
Il y aussi et aussi surprenant que cela puisse paraître, il y a un manque de solidarité au niveau médiatique. Beaucoup « collabeurs », de déracinés ont poussé le processus de dépersonnalisation au point de renier tout de leurs origines, voire en efface le souvenir. On l’a vu lors du débat sur le voile à l’école en 2003, beaucoup de « beurettes » affiliées au parti socialiste, font le sale boulot. On a vu ainsi l’émergence de l’organisation « ni putes ni soumises »; un tel nom ne pouvant pas représenter ni des musulmanes ni des femmes en général qui se respectent; ne représentant rien d’autre qu’elles-mêmes et crée de toute pièces par le parti socialiste, tout comme son ancêtre SOS Racisme.
Il faut poser aussi le problème de choix du pays où ces derniers veulent vivre, lié à la double-nationalité, l’instrumentalisation de ces musulmans, et des mosquées par les pays d’origine (Maroc, Algérie, Tunisie, Turquie,…) empêchant ainsi l’indépendance de l’organisation du culte musulman en France.
Il est vrai aussi que les élites françaises entretiennent cette dépendance envers les pays d’origine, a permis l’intrusion de la doctrine wahhabite, puis permet les investissements massifs du Qatar en banlieue. L’État français quant à lui gère le culte musulman de manière néocoloniale, avec des bachaghas comme Dalil Boubakeur, Hassan Chalghoumi, c’est dire le mépris que nos élites politiques en France ont envers les français musulmans.
Pour conclure sur ce point, le problème des français musulmans est qu’ils ont voulu avoir accès à la représentation avant le pouvoir économique. L’argent c’est le nerf de la guerre. On n’obtient rien en quémandant, mais c’est au prix de beaucoup d’efforts, de solidarité réelle, et de détermination que cela pourra aboutir. Le communautarisme à l’anglo-saxonne, incarné en France par le dîner annuel du crif, est incontournable en France, il est de plus en plus palpable et gagne la société française avec tous ses défauts. Les français musulmans sont loin de tirer leur épingle du jeu pour l’instant, mais dans le navire France, ils sont à fond de cale, et ce navire est en passe de heurter un récif…

II Dans la géopolitique mondiale
Les ennemis de la nation arabe en particulier, et du monde musulman en général connaissent parfaitement les faiblesses, de cette partie du monde et ils n’ont plus qu’à s’en servir, et beaucoup de musulmans tombent dedans, on dirait même qu’ils s’y jettent à corps perdu. Ainsi l’on peut constater les affligeantes scènes de bagarres lors de rencontres sportives (Maroc-Algérie, Algérie-Egypte, Algérie-Lybie…).
On l’a vu plus sérieusement, avec la participation de pays arabes aux guerres du golfe, en 1991 et en 2003. Participation renouvelée lors de la guerre en Lybie, et actuellement en Syrie. Il est frappant de constater que sur le plan de géopolitique mondial, les autres pays non-arabes de la région se font plus respecter (Turquie, Iran), ont un poids plus important que n’importe lequel des roitelets arabes de cette partie du monde. Ainsi, il est judicieux de rappeler que la Ligue arabe, crée par les anglais en 1945, pour entériner division de la nation arabe, même si elle avait une certaine utilité et un certain poids du temps de la guerre froide, à savoir qu’elle réussissait à porter la question algérienne à l’ONU pendant la guerre d’Algérie, ou avec le sommet de Khartoum en 1967, en renforçant le front du refus quant à la question palestinienne. C’est devenu désormais une chambre d’enregistrement de l’Arabie Saoudite, du Qatar, et donc in extenso des États-Unis. C’est évident avec la guerre en Syrie.
A l’heure où arabes ont déserté leurs valeurs, heureusement que les « djihadistes » sont là pour le rappeler. Par exemple, il est cocasse de voir des « djihadistes » qui mutilent, profanent des corps de soldats syriens mais offrent du thé aux journalistes occidentaux, preuve du gage de l’hospitalité arabe.
On constate aussi l’écart technologique, avec l’Occident, l’absence d’industrie performante dans les pays arabes, de programmes en matière de haute-technologie. Ainsi, les élites économiques arabes, souvent politiques ou militaires en même temps, ont réduit l’économie à une économie de rente, en bénéficiant de rétro-commissions, préalables à des investissements étrangers. Il n’y a donc pas d’entrepreneuriat sérieux, pas d’épopée scientifique, industrielle, juste de l’économie de rente. Il ne s’agit pas tout réduire à une question matérielle, ces élites ont abandonné leurs idéaux, ont renoncé à une partie de leur âme, à concilier un capitalisme forcené, tout en le saupoudrant ici ou là de religiosité de surface, un vernis bigot, mais cachant mal ce malaise et ces contradictions. Il suffit d’observer des pays comme l’Arabie Saoudite, les Émirats, et surtout le Qatar qui illustre parfaitement cette tare.

Mais il ne faudrait pas croire que tout est fini, et il ne s’agit pas de perdre espoir. Oui, il y a dans les tréfonds de l’âme arabe, musulmane, des ressources, pour l’instant écrasés, mais qui ne demandent qu’à surgir. Il est vrai que pour l’instant cela paraît difficile à croire, mais le renoncement, l’abattement ne sont que des bêtises, et plusieurs fois au cours de notre glorieuse histoire, nous avons connu des moments difficiles, prélude à des redressements spectaculaires.


Anis Al Fayda

samedi 1 juin 2013

Islamologue, une supercherie intellectuelle


Depuis les attentats du 11 septembre 2001, nous sommes entrés dans une ère nouvelle, notamment sur le plan médiatique, à savoir la consécration de « l’islamisme » comme nouvel ennemi de l’Occident libre amoureux de la démocratie et des droits de l’homme, censé répandre le bonheur sur la Terre. Tout d’abord il convient de faire une précision sur le plan sémantique. En effet le mot « islamisme » qui désignait autrefois la religion musulmane, comme l’on dit christianisme et judaïsme, désigne désormais le fanatisme musulman, donnant ainsi un caractère particulier au  fanatisme musulman  puisqu’il est désigné par un terme spécifique.
Ainsi l’on a assisté à l’apparition, puis à l’installation durable dans les médias, surtout sur les plateaux de télévision de nouveaux personnages, que l’on nous présente comme étant des spécialistes pointus de l’Islam, de la civilisation musulmane, connaissant à la perfection les  mouvements extrémistes musulmans, j’ai nommé ; faites la révérence ; les « Islamologues ».

En effet, chaque fois que l’islam occupe la une des médias ; pour ne pas dire neuf fois sur dix ; on invite pour nous éclairer de leurs lumières, ces islamologues qui sont à l’islam, ce que les « économistes » sont à l’économie. Aussi crédibles qu’Elisabeth Tessier, aussi pertinents qu’un billet d’humeur de l’entartré en chef germanopratin BHL, ces pseudos experts en islam n’ont d’experts que le nom. Bien souvent, neuf fois sur dix aussi, ils ne maîtrisent absolument pas la langue arabe, et font souvent de grossières erreurs de traduction.  Certains d'entre eux; suivis et repris en cela par des écrivains et des journalistes; vont jusqu'à tronquer sciemment des versets du Coran pour leur faire dire le contraire de ce qu'ils veulent dire, voire même en inventent purement et simplement. Lorsque ces "islamologues" d'aventure, se rendraient dans des pays musulmans bien souvent ils ne quittent pas les centres de recherche accidentaux…euh non pardon, occidentaux et ne s’imprègnent pas du tout de la culture du pays qu’ils sont censés  étudier, se comportant ainsi comme des vacanciers du club Med de Djerba ou d'Agadir.

Imagine t-on un historien spécialisé dans l’étude de l’Empire romain ne maîtrisant pas le latin, ou dans l'étude de la Grèce antique ignorant le grec ancien ? Impensable ! Pour l’étude de la civilisation islamique c’est le cas. Mais le public français moyen n’étant pas averti et abreuvé en permanence d’une gigantesque propagande anti-islam ne peut hélas pas démêler le vrai du faux à ce sujet.

De plus, le terme « islamiste » est un terme galvaudé, fourre-tout qui n’a pas de légitimité, car il désigne par extension et dans l’imaginaire collectif occidental tout musulman qui décide de rester attaché à sa foi, dans un monde de plus marchand, de moins en moins spirituel, où l’argent et la consommation sont portées aux nues. Ainsi pas plus qu’il n’existe de « christianiste » ou de « juifiste » on ne doit plus employer le terme « islamiste », parlons de « fanatique musulman » comme l’on parle de fanatique juif ou chrétien.

Pas plus qu’il n’existe de « christianologue » et encore moins de « judéologue », pourquoi continue t-on dès lors de parler « d’islamologue » ? Un rhumatologue, ou un ophtalmologue on sait ce que c’est, mais « islamologue » ne veut rien dire. Comme le terme de « musulman modéré » ne signifie rien, car on ne parle pas non plus de « chrétien modéré » ni de « juif modéré. » Cela participe à l’élaboration et à la pérennisation de la novlangue actuelle, que Georges Orwell a très bien décrite dans son roman 1984, c’est-à-dire que les mots changent de sens, on masque la réalité ou du moins on l’atténue pour faire perdre au plus grand nombre le contact avec le réel.

On invente aussi des mots, on appauvrit le langage, pour scléroser la pensée et affaiblir la réflexion et le sens critique. De plus, il est amusant de constater que souvent ces « islamologues » ou spécialistes de « l’islamisme » ou du « terrorisme » ; à quand l’apparition de « terroristologues » au point où on en est ; sont membres d’instituts mondialistes, payés par eux, par ces centres de recherche, liés aux néoconservateurs américains, comme Alexandre del Valle, Alexandre Adler, Gilles Kepel, Antoine Vitkine, François Heisbourg, Bruno Tertrais, et  bien d’autres.

Ces « experts » ont voix au chapitre dans les médias. Comme le démontre remarquablement Pascal Boniface dans son livre Les intellectuels faussaires, ces derniers ont légitimé ce discours offensif contre l’islam au nom de la liberté et de la démocratie. Il ajoute très justement « Qui paie la musique, choisit la partition. »
Peut-on sérieusement accorder un quelconque crédit à ces énergumènes, comme aux économistes ?
L’islam est une religion, une civilisation, une culture, dont les pratiques, les nuances sont si diverses, du Maroc à l’Indonésie, des îles Comores à la Russie, que l’on ne peut l’essentialiser et la réduire en un seul bloc homogène.

Ces gens-là rendent la phobie envers l’islam légitime, consacrent l’hostilité envers l’Islam sur le plan intellectuel, idéologique contrastant peut-être dans sa forme avec la réaction primaire qui peut exister parfois et s’illustrer comme avec les Identitaires, lors de leur occupation de la mosquée de Poitiers en octobre 2012, mais ce procédé est en réalité bien plus sournois et bien plus violent à terme, car il légitime la violence contre l’islam au nom de la démocratie.

Désormais lorsque vous verrez le terme fumeux « d’islamologue » apparaître au bas de votre lucarne, mettez les voiles ; islamiques  peut-être pas mais mettez-les quand même ; prenez le large. Bref pour faire court, éteignez votre télé.


Anis Al Fayda