samedi 26 octobre 2013

Jeux d'espions






L’Union européenne est en émoi. En effet, voilà que l’on apprend que les services secrets américains espionneraient depuis longtemps des citoyens européens, et même des gouvernements entiers. Mais quelle naïveté incroyable ! L’espionnage entre états n’est pas nouveau. Alors comme ca il paraît que les USA espionnent ? Non, sans blague ! Pas les Etats-Unis, chef de file du monde libre, qui a sauvé l’Europe à deux reprises lors des guerres mondiales, et dont l’héroïsme et l’altruisme demeurent au firmament de la mémoire humaine…

L’ambassadeur américain à Paris, sitôt la nouvelle sue, a été convoqué par Laurent Fabius. Pour lui dire quoi d’ailleurs ? Qu’il ne mérite pas d’être sur la Terre ? Arrêtons l’hypocrisie, tout le monde espionne tout le monde. Mais il est vrai que l'on entre dans une nouvelle période, avec les nouveaux moyens technologiques, avec la mise sur écoute des chefs d'Etats eux-mêmes, des simples citoyens. Cela peut paraître effrayant. Mais bon, le gouvernement américain rétorque que c’est courant de s’espionner les uns les autres. En outre, entre deux alliés fidèles comme la France et les Etats-Unis, il ne peut y avoir de secret. Entre amis on n’a rien à se cacher. Et puis comme le dit l’adage, faute avouée, faute à moitié pardonnée.

Depuis le Patriot Act, voté au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la folie sécuritaire, du fichage des citoyens, sous couvert de lutter contre le terrorisme s’est emparé des Etats-Unis et de plus en plus de pays en Occident. Ainsi, lorsqu’un ressortissant veut se rendre aux Etats-Unis, il doit fournir toute une liste d’informations confidentielles sur son compte, répondre à un questionnaire détaillé, qui n’a rien à envier à celui dont parle Ernst Von Salomon dans son livre, Le Questionnaire, son parcours est passé au peigne fin.
Pourquoi, les autorités des différents pays européens n’en font-ils pas de même envers les citoyens américains lorsqu’ils se rendent en Europe?

Pourquoi les chefs d’Etats européens semblent capituler à chaque fois face aux désirs, aux injonctions américaines tout en faisant mine de s’en offusquer, pour donner le change à leurs populations, ménageant ainsi la chèvre du néolibéralisme et le chou de l’antiaméricanisme simultanément? Quelle mascarade !

On peut donc clairement dire, que dès le départ, comme l’a montré Pierre Hillard, la construction européenne, a été chapoté par les services secrets américains, faisant croire que l’Europe d’après-guerre s’affranchirait de la tutelle américaine, mais pour en fait mieux la mettre dans ses fourches caudines.

Les chefs d’Etats européens, ne sont que les vassaux des Etats-Unis, dans une organisation technocratique et supranationale qu’est l’UE, pâle ersatz de la Ligue de Délos au service de l’Oncle Sam.


Rappelons pour conclure, aux amateurs béats du cinéma hollywoodien, que c’est la fiction qui s’inspire de la réalité, et non l’inverse.



Anis Al Fayda

mercredi 23 octobre 2013

Orientalisme désorientant






Nous avons vu dans un précédent article le phénomène lié à l’émergence médiatique des spécialistes médiatiques de l’islam, plus communément appelés les « islamologues », qui contribuent à la désinformation sur l’Islam et les musulmans. Nous avons expliqué clairement en quoi le vocable « d’islamologue » était une insanité. Il convient maintenant de revenir à l’origine de cela, à la source de cette tare, au père intellectuel de ce phénomène, l’Orientalisme.

Plus pointilleux, et plus fins connaisseurs de l’islam que les islamologues de marché dont on a vu la supercherie dans un précédent article, ils n’en sont pas moins dangereux, bien au contraire.
L’écrivain palestinien Edward Saïd, a admirablement décrit ce processus historique et intellectuel dans son célèbre ouvrage, L’Orientalisme, l’Orient crée par l’Occident. Ce phénomène a commencé à émerger à partir du XVIIIème siècle et c’est réellement au XIXème siècle avec la phase de colonisation de la plupart des pays musulmans qu’il va prendre pleinement son essor. Cet orientalisme est tout simplement un miroir déformant que l’Occident, avec ses élites intellectuelles et militaires, ont appliqué sur les pays musulmans, visant ainsi à justifier son entreprise impérialiste. Ces éminents professeurs occidentaux, ancêtres des « islamologues » actuels, ont tracé la route menant à la déformation globale sur l’Islam qui continue de sévir jusqu’à aujourd’hui. L’Orient, le plus vieux fantasme de l’Occident, disait-on alors. L’Orient est d’autant plus fantasmé qu’il sert à justifier impérialisme occidental.

Le terme même d’Orientalisme, renvoie à la novlangue. Il n’y a que l’Occident qui considère l’Orient, ainsi que les autres civilisations comme un sujet d’étude, une curiosité pittoresque. A l’inverse, il n’y a pas d’occidentaliste. De plus, lorsque l'on s'attarde sur la sémantique, on voit que le mot Orient renvoie à la direction où le soleil se lève. Ainsi l’on parle d’orientation. Occident, terme qui en latin veut dire tomber à terre, choir, périr, qui veut dire mourir, renvoyant ainsi à la direction dans laquelle le soleil disparaît, laissant la place à la nuit. C’est donc l’Occident qui prétend montrer à l’Orient ce qu’il est ? Cet Occident moderne, qui est une anomalie dans la mesure où il a renoncé à toute transcendance et a abandonné tout principe supérieur, qui va dire à l’Orient ce qu’il doit faire ? Occident moderne dont les premières victimes furent les Occidentaux eux-mêmes.

Il y a aussi un autre point qu’il convient d’aborder, à savoir ce que nous pouvons appeler l’Orientalisme militant. Ainsi, Bernard Lewis, proche des néoconservateurs américains auteur du concept du « choc des civilisations » attribué à tort à Samuel Hunttington, est une des grandes figures de l’Orientalisme. Ce dernier affirme que l’une des causes du déclin de l’Islam c’est qu’il ne s’intéressait guère à l’Europe. Dans son livre Comment l’islam a découvert l’Europe, il explique le déclin de la civilisation arabo-musulmane, en raison du peu d'intérêt que les musulmans montraient envers l'Europe chrétienne. Ces derniers se sentant sûrs d’eux-mêmes et dominateurs sans doute. La tradition de la Rihla, qui renvoie à la littérature de voyage dans la civilisation arabo-musulmane dément cette thèse. Des hommes tels que Ibn Fadlân, Ibn Jubayr, Ibn Battûta, Hassan aI Wazzan, Mohammad Tammim, Rifa’a al-Tahtawi sont là entre autres pour prouver le contraire. En France Anne-Marie Delcambre, Alfred-Louis de Prémare, appartiennent à cette tendance là. Ils n’étudient la civilisation arabo-musulmane que dans un but militant, dans une perspective de combat.
Il y a le cas particulier des orientalistes, qui se disent musulmans tels que Malek Chebel, Abdelwaheb Meddeb, Abdennour Bidar, partisans d’un islam modéré, d’un islam des Lumières, ou de je ne sais quelle autre billevesée, se réclamant de cette tradition orientaliste venue d’Occident. C’est dire si chez eux la colonisabilité, la colonisation mentale, l’aliénation à la pensée occidentale moderne est palpable.

L’Orient est un espace géographique qui englobe des pays pourtant à l’ouest. Ainsi le Maroc, ou la Mauritanie faisant partie de cet Orient alors que ces pays sont plus à l’ouest que l’Allemagne qui pourtant fait partie de l’Occident.

C’est une guerre des mots, une guerre intellectuelle, une guerre culturelle, car elle permet à cet Occident qui dispose de bon nombre de sources, de vestiges archéologiques appartenant à la civilisation arabo-musulmane, de faire dire ce qu’elle veut à ses trésors, et d’écrire le récit qui l’arrange sur cette civilisation. Ainsi, beaucoup d’étudiants, de savants, de chercheurs, qu’ils aient grandi dans des pays musulmans ou en Europe, sont obligés d’aller faire leurs études, ou une partie de leurs études chez ce même Occident, dans l’antre même de l’Orientalisme scientifique et intellectuel. Imaginons l’inverse, que des étudiants occidentaux, désireux d’étudier une partie de leur histoire, soient obligés d’aller au Maghreb, au Machrek, en Asie du sud-est, pour pouvoir enfin accéder à telle ou telle source historique. On aimerait connaître le ressenti et la réaction qu’aurait un étudiant Anglais, qui serait obligé d’aller à Mossoul pour aller étudier la Tapisserie de Bayeux, d’un étudiant Français obligé d’aller à Meknès pour faire sa thèse sur Châteaubriand, ou d’un Espagnol qui n’aurait d’autre choix que de partir au Caire pour obtenir des éléments sur la vie de Francisco Goya.

Ces mêmes élites occidentales rétorquent que ce sont eux qui ont fait revivre ces sources, leur ont donné un second souffle, et les ont tiré de l'oubli. Rien n’est plus faux. A de rares exceptions près, tous ces vestiges, ces pièces historiques furent toutes et tous pillées pendant la funeste période coloniale.


Les musulmans, qu’ils soient français ou vivant dans un autre pays d’Occident, doivent se réapproprier leur propre histoire, et ôter avec force et vigueur, les lunettes que les programmes scolaires et les médias leur ont donné, pour mieux ainsi saisir toute la grandeur de la civilisation arabo-musulmane.



Anis Al Fayda

mercredi 9 octobre 2013

Sacré martelage




Le dernier livre de Lorant Deutsch défraie la chronique. Après son Métronome, voilà qu’il récidive avec son Hexagone.

Plus précisément c’est le passage sur Charles Martel et la bataille de Poitiers en 732 qui fait polémique. Même si ce n’est pas un ouvrage d’historien, et ce dont l’auteur se défend, bien que sa description de l’arrivée des musulmans en Gaule est sujette à caution, il n’est pas question de lui faire un procès en sorcellerie.

 Concernant donc la figure « controversée » de Charles Martel, qui alimenterait le choc des civilisations, et qui n’est pas opportun d’aborder à cause de la question de l’Islam et des musulmans en France, de qui se moque t-on ? Il ne s’agit pas ici de faire l’éloge de Charles Martel, ni de le vouer aux gémonies, que l’ampleur de la bataille ait été exagéré ou non, Charles Martel est une figure de l’Histoire de France, que l’on doit étudier, et les musulmans ne sentent nullement offensés lorsque l’on étudie cet évènement.
Ce genre de polémique stérile donne du grain à moudre aux Charles Martels de la toile que sont les identitaires ou le site internet Fdesouche.

Pour revenir à la figure de Charles Martel, il est plus logique qu’un français se sente fier de Charles Martel que de Bénabar ou de Manuel Valls…quand même !

Mais revenons aux détracteurs de Lorant Deutsch, à savoir et pour faire simple, le Front de Gauche ou des historiens qui lui sont affiliés plus ou moins. Sous couvert de défendre les musulmans qui seraient stigmatisés par ce livre de Lorant Deutsch, ces derniers s’émeuvent ainsi et tirent à boulets rouges sur cet ouvrage.
Quand on sait que cette gauche est la plus laïcarde, la plus athée, la plus hypocrite, que c’est cette gauche qui est au fond la plus hostile aux musulmans, à ce qui fait leur identité, car c’est elle qui œuvre le plus pour le déracinement, la rupture avec le passé quel qu’il soit au nom d’un lendemain qui promet de chanter, la voir défendre les musulmans est une tartufferie sans nom !

Lorsque cette gauche s’en prend aux musulmans, elle dispose du blanc-seing laïc, de l’immunité républicaine, mais lorsque ce sont des français qui ne sont pas de gauche, et qui parlent de l'Histoire de France, alors là ce sont des fachos, vilains, pas beaux, tout plein qu’ils sont de vert caca d’oie…Mais quelle farce !

Qu’on se le dise, les musulmans refusent d’être instrumentalisés à des fins politiciennes, d’être les tirailleurs de la laïcité, que la gauche s’intéresse plutôt au peuple français qu’elle a abandonné depuis longtemps.
Les musulmans n’ont rien demandé dans cette histoire, ils ont déjà assez de problèmes comme cela. La gauche comme à son habitude, et le Front de gauche en particulier cherche à s'attirer un "vote musulman" dans la perspective des municipales. Alors nous vous le disons sans détour,messieurs du Front de Gauche, de la joue de Droite, ou du menton du milieu fichez-nous la paix !


Une énième tempête dans un verre d’eau, dont l’élite intellectuelle parisianiste des salons est si friande.



Anis Al Fayda

dimanche 6 octobre 2013

Fitness laïc et lâcheté pharaonique















La laïcité continue son insolente et inlassable mission contre tout et n’importe quoi. Le brise-glace laïc continue son odyssée sur la banquise islamiste. 

Cette fois-ci Eric Raoult espère faire son grand retour. En effet, le voilà qui repart en croisade contre les irréductibles sarrasins qui résistent encore et toujours à l’envahisseur laïcard, à ce Léviathan qui avale n’importe quel plancton un tant soit peu spirituel à ses yeux.

Le voilà donc, le sieur Raoult qui veut fermer une salle de sport exclusivement réservée aux femmes, pour des raisons de sécurité. Intention qui peut paraître louable, c’est beau un maire qui a le souci de ses administrés. Oui mais le hic, c’est que la propriétaire de cette salle de sport est une musulmane, voilée, qui s’appelle Lynda Ellabou. Ah ! Voilà donc, il y avait bien anguille sous roche.

Pourtant des salles de sport réservées aux femmes, telle que les enseignes Lady Fitness ou Lady moving ont pignon sur rue, mais dès lors que le ou la propriétaire a le tort d’être musulman et surtout voilée, alors là, Eric Raoult dévoile et dégaine toutes ses arcanes législatives.

Pourtant, la volonté de vouloir faire du sport à l’abri des regards masculins parfois indiscrets, est une demande qui touche bon nombre de femmes, pas seulement musulmanes. La propriétaire Lynda Ellabou accuse le maire de vouloir faire fermer sa salle uniquement en raison de sa religion. Elle déclare ainsi : « La première fois, j’y suis allée sans mon voile, il n’y avait aucun problème. Après avoir fait les démarches au service d’urbanisme, je me suis voilée. C’est à ce moment-là que les problèmes de discrimination ont commencé. » Ce à quoi Eric Raoult répondit avec un culot incroyable : « C’est une réaction typique des intégristes ». Bel exemple d’inversion accusatoire.

Eric Raoult mis en examen pour violences conjugales, et qui n’a que faire du problème des retraites des français, préférant se soucier de la seule démocratie du Proche-Orient selon la formule consacrée, ferait mieux de trouver autre chose à se mettre sous la dent. Oui mais seulement voilà, sauf que lui a la dent dure, il est sacrément borné, cherche à mettre des bornes républicaines là où il n’y a pas lieu d’en avoir, et là il dépasse plus que les bornes, outrepasse ses prérogatives. Que vient faire la laïcité dans une salle de sport nom de… ??!!

Après s’être donc illustré son zèle dans la loi contre le niqab, sous couvert de dignité de la femme, mais tel l’arroseur arrosé, a été mis en examen pour violence conjugale. Ce dont ce dernier se défend, car dire à celle qui partage sa vie : « Tu t’habilles comme une salope» ce n’est pas faire preuve de misogynie, et ca ne saurait être assimilable à de la violence conjugale. Enfin, surtout si on est un homme politique. 

On voit bien que la laïcité qui renvoie à la notion de neutralité de l’Etat envers les autres religions, qui vise à faire en sorte à ce que ce dernier soit au-dessus de la mêlée, pour maintenir une concorde et une unité nationale, a été totalement dévoyée et détournée. C’est au nom de la laïcité qu’on importune et persécute les musulmans. On cherche par tous les moyens à les rabaisser, les humilier, empêcher toute autonomie, toute velléité visant à tenter de s’organiser.

Il serait temps de dégraisser ce mammouth laïcard, qui s’est trop nourri sur le dos des musulmans ces derniers temps. Les véritables problèmes qui touchent la France sont occultés par cette laïcité, la stratégie de la tension est maintenue et renforcée.

Allons-y gaiement messieurs les députés, vous voulez allumez le feu ? Continuer, vos brindilles et branches sont de moins en moins sèches. Il ne reste plus que la bonne étincelle qui mettrait le feu aux poudres pour de bon, et les français n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.

Plus que jamais, la France demeure une triste exception en matière de liberté religieuse.


La solution pour les musulmans serait-elle d’aller vivre sous de meilleurs auspices, dans un pays musulman par exemple ? Au hasard, l’Egypte ?

L’Egypte qui depuis plus de trois mois a sombré dans un climat de quasi-guerre civile. En effet, le général Siiisi a clashé le président Morsay, parce que ce dernier refusait de passer son album sur les ondes, et l’empêcher de bicrave t’as vu ?

Plus sérieusement, nous ne reviendrons pas sur le détail des évènements qui sont connus désormais. Mais je ne puis m’empêcher de me poser la question sur le rôle des armées arabes. Ici, c’est sur l’armée égyptienne. Cette dernière qui a toujours fait piètre figure face à l’armée d’occupation sioniste, n’a par contre pas fait de détails face aux manifestants pro-Morsy, qui jusqu’à preuve du contraire était légitime, et s’est illustrée par une répression féroce et sanglante.

Les armées arabes ne savent que réprimer leurs propres peuples.


Les musulmans ne doivent compter que sur eux-mêmes et s’en remettre à Dieu.



Anis Al Fayda

mercredi 2 octobre 2013

Du passé, faisons table rase







Récemment, Dounia Bouzar a déclaré souhaiter que l’état français remplace deux fêtes chrétiennes par l’Aïd Al Adha et Yom Kippour. Deux vœux après avoir frotté la lampe merveilleuse républicaine, plus qu’un vœu encore ! Pour le troisième, va-t-elle réclamer que l’on fête le Nouvel an chinois ? Non, c’est déjà fait autant pour nous. 
Allez-y, continuez ainsi Madame, les musulmans ne sont pas encore assez détestés, vous allez vite vous rendre compte que si vous avez trouvé un écho favorable dans votre combat pour la loi sur le voile à l’école en 2004, si vous étiez poussée par le Gulf Stream médiatique, en tant que tirailleur laïcarde, cette fois-ci vous avez le maëlstrom identitaire qui arrive au loin et vous ne serez guère protégée.

Ce n’est pas le récent et soudain amour de Claude Askolovitch pour les musulmans qui va arranger les choses. Cette soudaine et bizarre islamophilie de Claude Askolovitch, icône de la gauche journalistique, est d’une hypocrisie sans nom.

De plus, sachez pour votre gouverne Madame Bouzar, qu’une partie de la communauté juive ne vous as pas attendue pour célébrer ses fêtes au vu et au su de tous. En effet, n’as t-on pas vu une ménorah géante pour Hanouka, en plein milieu de l’esplanade du Trocadéro ? Sur le parvis des droits de l’homme ? Oui c’est normal après tout. Comme le fait remarquablement Gad el Maleh dans son célèbre sketch Coco, tiré de son spectacle La vie normale, l’humoriste y fait sienne la devise de Molière Castigat ridendo mores, c'est-à-dire qu’il châtie les mœurs de son époque en riant. Le personnage de Coco montre qu’il peut célébrer la Bar Mitsvah de son fils n’importe quel jour de l'année, parce que : "J'ai fait fériériser le lendemain !!! La véritééé ! » Voilà tout.

Pierre Bergé s’est également répandu sur les ondes, en disant qu’il était favorable à la suppression de toutes les fêtes chrétiennes, sans exceptions. Comment va-t-on acheter les parfums et autres produits de luxes qu’on s’offre à Noël alors ? Comment Pierre Bergé va-t-il gagner sa vie ?

Plus sérieusement, on garde quoi comme fêtes en France ? La gay pride ? La techno parade ? La fête de la musique ? Urban Peace ? Solidays ?

La France s’est parée d’un blanc manteau d’églises tout au long du Moyen-âge selon l’expression consacrée. Des églises sont détruites aujourd’hui en France dans certaines communes par manque de budget, tu parles ! C’est un patrimoine historique! La République est laïque ? Ah oui ? Mais la France est chrétienne ! Historiquement, les paysages nous le rappellent, l’auteur de ces lignes est musulman, mais ne nie pas la réalité historique de la France. Un village typique français a sa mairie, son école communale, mais avait bien avant son château, sa tour, le donjon non loin et surtout son église, son presbytère.

Le fait que Pierre Bergé tienne de tels propos, montre que cette oligarchie arrogante ne recule devant rien, elle qui trouve son compte dans la mondialisation, qui s’y sent aussi à l’aise qu’un piranha dans l’Amazone, et qui crache tout son mépris à la face du peuple, pauvre de lui qui tente encore de s’accrocher à des rites, à des célébrations, à tout ce qui peut encore l’enraciner. Si tel est votre dessein Messire Bergé, alors vous avez intérêt à vous munir de votre bâton de berger ou de pèlerin mondialiste, pour convaincre les français encore attachés à leur culture ; oui il en existe encore ; et nous prions Messire Bergé d’aller se faire cuire un œuf. Nous restons volontairement polis.

Mais dans l’avenir, il est à craindre que les arguments que nous lançons à coups de pierres pour défendre l’enracinement ne suffisent plus en France. Nous continuerons donc d’en lancer des plus grosses, à la face de la bobocratie mondialiste, mais des pierres non polies.


Anis Al Fayda