lundi 3 mars 2014

Frédéric Taddeï sous le tir de barrage médiatique




Frédéric Taddeï, régulièrement la cible d’attaques des médias dominants, n’a pas fini de défrayer la chronique médiatique. Il est encore une fois passé récemment à la question républicaine lors de l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couchés.

Quels sont les griefs faits à l’encontre de Frédéric Taddeï ? On lui reproche d’inviter des personnalités jugées non conformes à l’idéologie républicaine dominante, on se souvient de la fameuse liste de Patrick Cohen, qui avait dans le nez Tariq Ramadan, Marc-Edouard Nabe, Dieudonné, Alain Soral. C’est surtout sur les deux derniers, Dieudonné et Alain Soral que la tension se cristallise le plus. Quoi que l’on pense de ces derniers par ailleurs, il est tout de même anormal, et symptomatique d’une police de la pensée qui ne dit pas son nom, où un animateur d’une des dernières émissions au contenu intéressant, soit sommé de se justifier, de donner des explications quant au choix de ses invités, à plus forte raison sur une émission d’un média du service public, devenu depuis plusieurs mois un merdia du sévice public.

Pourtant si l’on en juge le dossier paru dans Les Inrockuptibles, peu suspect de pensée réactionnaire, ces invités dits sulfureux ont été invités peu de fois, par 4 fois seulement, depuis près de 8 ans que l’émission existe. Diffusée 4 fois par semaine, puis 1 fois, non content, la pression médiatique veut la reléguer en troisième partie de soirée, la forcer à tenir compagnie aux émissions Chasse et pêche sur TF1 à 3 heures du matin.

Si l’on regarde toujours dans ce dossier des Inrockuptibles, ceux qui furent le plus souvent invités sont des personnalités comme Jacques Attali, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Guy Sorman, Jean-François Kahn, bref tous ceux qui parasitent les médias depuis plus de 30 ans, et dont un nombre croissant de Français commencent franchement à se lasser, si ce n’est plus.

Curieux que les détracteurs de cette émission ne pointent pas du doigt cette fréquence de ces personnalités, l’indigence intellectuelle qu’ils incarnent. Oui mais voilà, joker ! Ces cerveaux-là ne sont sans doute pas malades pour Patrick Cohen, et c’est le camp du bien.

On a reproché à Frédéric Taddeï toujours, d’inviter Marc-Edouard Nabe, alors que ce dernier est le parrain du fils de Frédéric Taddeï, en quoi cela nous regarde t-il ? En quoi cela peut-il aider le téléspectateur ? S’il ne faut pas inviter les enfants de, les amis, les voisins, les coquins, dans ce cas il ne faut plus inviter Raphaël Glucksmann fils d’André Glucksmann, Joy Sorman fille de Guy Sorman, Raphaël Enthoven fils de Jean-Paul Enthoven, Nicolas Bedos fils de Guy Bedos, et tous ces enfants de, qui parasitent de plus en plus les médias. Si l’on commence à jouer à ce petit jeu-là, à fouiller dans les vies privées des uns et des autres, il n’est pas dit que nos faiseurs d’opinion, nos brocanteurs du consentement sortent gagnants de cette affaire.
Il n’y a véritablement qu’en France où l’on demande à un animateur télé de se justifier du bien-fondé d’inviter untel ou untel.

Mais non contents de s’arrêter en si bon chemin, ces journaleux enjoignent Frédéric Taddeï de rappeler à chaque fois les Curriculum Vitae des invités sulfureux, leurs condamnations judiciaires, de les faire passer en gros pour des délinquants, des malfaiteurs multirécidivistes. Si c’est comme ça, il faut rappeler à certains invités à de nombreuses reprises, les affaires de plagiat, qui ont fait les choux gras de la presse, et les rires du Tout-Paris. Ah ça non, ils ne le souhaiteraient pas. De même que si l’on ne devait inviter que des hommes politiques qui n’ont jamais été condamnés, on n’inviterait plus personne. Ne sombrons pas dans le « tous pourris », ça ferait le lit du fascisme ! Alors que ces messieurs cessent de vouloir chercher la petite bête, là où elle n’a pas lieu d’être.

En outre, ces journaleux peu avares de rodomontades, demandent à Frédéric Taddeï de prendre le téléspectateur par la main, de lui expliquer le fond du discours d’untel ou d’untel, sous prétexte que le quidam n’aurait pas les clefs nécessaires pour comprendre, soit toujours cette infantilisation du grand public. Dans ce cas, avant des émissions comme Le Grand Journal, On n’est pas couchés, les animateurs devraient avertir des dangers des contenus  nocifs de ces émissions pour les téléspectateurs, dont le visionnage prolongé est nuisible à la conscience, à l’intelligence du plus grand nombre.

Bref, la coupe est pleine, de ces injonctions médiatiques que l’on fait boire aux Français jusqu’à la lie, cela ne fait qu’exacerber l’ambiance, les tensions dans le débat public, et contribuent à rendre l’atmosphère encore plus délétère qu’elle ne l’est déjà. Cette gauche intellectuelle montre son vrai visage, celui du fanatisme, de l’intolérance, de la mise au ban médiatique, intellectuelle.

Voyons encore récemment les attaques virulentes contre Farida Belghoul et son initiative de Journée de Retrait des Ecoles. Fini L’Aziza, ou Djamila des Lilas, place à Farida qui a la foi, et qui entend bien briser cette tutelle, ce carcan gauchiste qui a fait tant de mal pour la cohésion nationale, pour la paix civile en France. Comble du mépris, certains à gauche s’empressèrent de dire que si ce sont essentiellement des familles immigrées qui entendirent le message de Farida Belghoul, c’était au motif que ces dernières étaient peu instruites, crédules, bref des bouseux, des arriérés mentaux, et qui ne vont jamais voir d’expos au centre Georges Pompidou sans doute. Les concernés apprécieront.

Cette gauche va payer son mépris très cher assurément, avec les élections municipales et européennes qui arrivent, mais cette gauche va mettre cela sur le compte du vent réactionnaire qui semble s’emparer du peuple français et qui fait frémir de peur les bobos. Pour les fachos si ça va mal c’est la faute aux immigrés, mais alors pour la gauche, quand ça va mal, c’est la faute aux fachos, et elle semble incapable de changer son disque, ultra-rayé.

L’UMPS a récemment tenté de nous faire frémir avec cette minable passe d’armes entre Manuel Valls et Claude Goasguen. On essaie de faire croire à l’opposition entre l’UMP et le PS, par le biais de querelles à 3 francs 6 sous. Pourtant ils sont tous les deux de fervents soutiens d’Israël… quand même !

Après cette défaite de la gauche, qui semble inéluctable, Frédéric Taddeï va-t-il en faire les frais ? Va-t-on le sacrifier sur l’autel de la déroute électorale ? Va-t-on le forcer à assumer pleinement la responsabilité de cet échec, et d’en tirer les conclusions en lui demandant de se retirer de la vie médiatique ? La police de la pensée en serait bien capable.

Toutefois Frédéric Taddeï peut répondre quant à une possible éviction de la télé ; en s’inspirant de la célèbre phrase Mac-Mahon à Sébastopol durant la guerre de Crimée qui connaît des soubresauts actuellement ; par cette réplique cinglante : J’y suis, j’y reste !



Anis Al Fayda

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